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Les Mews de South Kensington

Je ne compte même plus le nombre de mes séjours à Londres. Je croyais avoir quasiment tout vu et puis…

Une discussion avec les amis chez qui je séjournais “Demain, va voir l’exposition Frida Kahlo au V&A”. V&A, je ne connais pas et Frida Kahlo non plus, alors banco. Je traverse Londres d’Est en Ouest pour arriver dans le quartier huppé de South Kensington. Quelques heures à attendre avant l’exposition, je cherche sur internet des idées de balades dans le quartier. Je commence par Hyde Park et puis, l’itinéraire m’emmène vers le sud, vers des petites ruelles appelées Mews.

Ma curiosité est piquée au vif et je m’engage dans ces impasses qui ne sont pas si faciles à trouver tellement elles sont discrètes et à l’abri des regards. Derrière les imposantes maisons blanches victoriennes du quartier se cachent les Mews. Les ruelles sont pavées. Les maisons n’ont qu’un étage, sont colorées en bleu, rose, vert. Des bancs et chaises en fer forgé sont disposés devant chacune d’elles avec les trottinettes, les vélos, quelques plantes vertes qui viennent encore donner de la couleur à ces ruelles de cartes postales. Nous sommes en semaine, il fait un temps magnifique, mais les Mews sont vides de leurs habitants à l’école pour les plus jeunes et au travail pour les plus grands. Un sentiment d’apaisement règne dans ces micro quartiers. On s’y sent bien. On a envie de s’asseoir sur le banc de la maison n°3, de prendre un café et un bon livre et d’attendre que les habitants réinvestissent les lieux. Ce ne sera pas pour aujourd’hui, alors je continue ma balade à la recherche d’autres Mews du quartier. Il faut se perdre, tourner à droite ou à gauche, et une petite perle se découvre discrètement.

A la pause déjeuner au pub The Hereford Arms, je m’interroge sur cette originalité architecturale qui côtoie discrètement les célèbres maisons victoriennes qui ont pignon sur rue. Les Mews datent en réalité du 18ème et 19ème siècle. Il s’agissait des étables pour les chevaux avec à l’étage le logement de fonction du personnel travaillant dans les maisons victoriennes. Tout s’explique ! Le bruit et les odeurs des chevaux n’incommodaient ainsi pas les riches londoniens qui dormaient à l’écart. Avec l’arrivée des voitures et la disparition des calèches, ce sont devenues des maisons mitoyennes particulièrement prisées en raison de leur situation, tout en étant à l’abri des regards.

J’ai repéré d’autres Mews dans le quartier mais aussi à Notting Hill mais Frida Khalo m’appelle. Ce sera pour ma prochaine visite à Londres !